Le blog de Nicolas de Rouyn

Bonjour.
Ceci est un blog dédié au vin et au monde du vin, qu'on appelle aussi le mondovino. Et à tout ce qui entoure le vin, les belles tables,
les beaux voyages, les tapes dans le dos et les oreilles tirées.
Cela posé, ce qu'on y lit est toujours de-bon-goût-jamais-vulgaire,
ce qui peut plaire à votre mère. Dites-le lui.
(Only dead fish swims in ze stream).
Les photos sont signées Mathieu Garçon, sauf mention. Pour qu'elles soient belles en grand, il suffit de cliquer dessus.
Au fait, il paraît que "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération".
Nicolas de Rouyn



mardi 9 avril 2013

La Semaine des primeurs, j’adore (3)



J’ai dîné à Angélus avec les copains, en tout petit comité autour d’Hubert de Boüard et d’Emmanuelle, sa compagne. L’occasion de s’apercevoir que les travaux du nouveau chai sont encore loin d’être finis. Je crois que l’exigence de perfection est telle qu’elle entraîne des délais supplémentaires, malgré la très grande compétence des compagnons en charge de cette belle pièce d’architecture traditionnelle. Après un très beau saint-aubin premier-cru En Remilly de Marc Colin, les angélus 07 et 05 nous ont permis de constater à quel point les petits millésimes sont indispensables pour attendre tranquillement les grands. 07 plus souple que 05, on le savait déjà, mais c’est mieux en les comparant à table. Un moment d’intense émotion avec un angélus 1953, soixante ans au fond d’un verre, histoire de prouver l’excellence du terroir. Ceux qui en doutent devraient faire comme nous, ce 53 était très démonstratif, il nous a expliqué les fondamentaux d’un grand vin, celui qu’on retrouve, qui vous accompagne sans cesse tout au long d'une vie.



J’ai exploré chaque pouce de terrain du plateau de Pomerol avant de finir par débusquer Olivier Techer en son fief agricole de Gombaude-Guillot. Il présentait son 2012 comme tout le monde agrémenté d’une verticale vertigineuse de vingt vintages. Comme souvent, j’ai goûté les petits, 93, 94, 99, 02. Magnifique 93 et très beau 99 qui finira mieux que 93 ou encore ce 96 éclatant, mais ce n’est pas un petit millésime. Goûté aussi le 2011 juste avant la mise en bouteille, un vin suave et gourmand pile comme je les aime. Olivier, balance un bon de commande, j’ai un peu d'argent à dépenser, tout d'un coup.

J’ai croisé à Gombaude-Guillot le dégustateur suisse Yves Beck dit le Beckustator, très diminué par une sale blessure, faisait le boulot sans barguigner, c’est beau l’abnégation. Les Suisses auront les infos en temps et en heure.

J’ai pensé à Catherine. L’ambiance est assez triste et recueillie sur la Rive droite. Les obsèques de Catherine Péré-Vergé, c’est aujourd’hui dans le nord de la France. La nouvelle de son décès s’est répandue à toute allure, laissant à chacun un pli d’amertume au coin du verre. Cette grande dame de Pomerol entraîne dans son sillage une longue houle de regrets et un fort sentiment d’injustice. La mort, cette emmerdeuse. À ses enfants qui, semble-t-il, ont l’intention de reprendre ses vignobles bordelais et argentins, nous adressons tous nos vœux de réussite.

Ma Semaine des primeurs, tous les détails ici et

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